dimanche 31 mars 2013

Tangalle

Je me déplace de quelques kilomètres pour poursuivre le farniente sur la plage de Marakolliya, à Tangalle. Une plage de carte postale, superbe et déserte. 




Malheureusement, il n’est pas possible de se baigner à cause de la force des courants. Des rochers forment, à quelques minutes de là, une sorte de piscine naturelle dans laquelle on peut barboter. Mais même protégé par ces rochers, on peut sentir la force des courants, notamment du ressac.




Je m'endors dans un cabanon à quelques mètres de l'océan, bercé par le bruit des vagues, en espérant qu'il n'y aura pas de tsunami pendant la nuit...

Kalametiya

Après plusieurs semaines riches en travail, en déplacements et en visites, je profite de la côte sud, de sa chaleur et de son littoral pour ralentir le rythme. À Kalametiya, dans un «eco lodge» au charme rustique, situé dans une réserve ornithologique, je me réserve deux journées à ne rien faire d’autre que lire et siroter quelques noix de coco,



en compagnie de Freddy, le paon de la maison, 





saluer quelques buffles au petit matin, 



me promener le long de la plage



et regarder les villageois tirer leurs filets de pêche en fin de journée.



Je pense aussi que la fin du voyage approche et que mon plus grand plaisir, quasiment tout au long de ce séjour, aura été de me lever au cœur d’une nature généreuse avec le chant incroyable et si particulier de certains oiseaux.

samedi 30 mars 2013

Parc national de Yala

Je quitte la région montagneuse pour poursuivre ma route vers le Sud. Quelques kilomètres suffisent pour retrouver les fortes chaleurs, un climat et des paysages radicalement différents de ceux qui prévalent dans les montagnes.

Ma prochaine destination est Tissamaharam, point de départ des safaris dans le parc national de Yala. Après une nuit à Tissa, le réveil est matinal: il faut partir à 5 heures du matin pour être parmi les premiers à l’ouverture du parc à 6 heures, qui correspond avec le lever du jour. 


Le matin est la période durant laquelle les animaux s’activent avant l’arrivée des grosses chaleurs. Un des objectifs est de voir un léopard, puisque le parc offre l’une des plus fortes densités de cet animal au monde. Malheureusement, le félin restera bien caché ce matin. Il faut dire que le temps est couvert. La saison des pluies approche et la luminosité n’est pas optimale.

Quelques attroupements de daims




et de buffles, serrés de près par quelques hérons.


Un cochon sauvage.


Un plan d’eau aux allures reposantes,


mais c’est pour mieux vous manger, les enfants...


L'occasion aussi de retrouver mes pachydermes préférés.



Le parc compte de très nombreuses espèces d'oiseaux, mais là, je ne m'y connais vraiment pas et seul le paon atteint la taille critique pour mon oeil comme pour l'objectif de mon appareil.


vendredi 29 mars 2013

Haputale

Moi qui suis un inconditionnel du thé de Ceylan, je ne pouvais pas voyager au Sri Lanka sans me promener au cœur des plantations de thé. Je choisis la petite ville de Haputale comme base. Située à 1400 mètres d’altitude, la température y est inférieure de dix degrés aux températures de la plaine, c’est-à-dire qu'elle est d'environ 25°C le jour et 15°C la nuit, ce qui change un peu des 35°C habituels et des nuits tropicales.

De là, il est possible de rendre au «Lipton Seat», le sommet d’une colline où Sir Thomas Lipton himself aimait venir admirer ses plantations et la vue sur la région. La route qui y conduit serpente au milieu des plantations. Ayant encore l’ascension du pic d’Adam dans les mollets, je prends un tuk tuk jusqu’au sommet et redescends à pied jusqu’au village (plus de quinze kilomètres tout de même!).

Vues sur les plantations de thé en redescendant depuis le Lipton Seat.







Un écolier croisé en chemin tient à ce que je le prenne en photo.



Sur le chemin, je visite la fabrique de thé de Dambatenne, créée par Sir Thomas Lipton en 1890, qui permet de découvrir tout le processus de séchage, roulage, hachage, oxydation du thé. 

Le problème de la région est que, même par beau temps, le brouillard se lève tôt, dès 9-10 h du matin et bouche la vue pour la fin de la journée!

Cueilleuses au travail dans une plantation de thé près de Haputale, gagnée par le brouillard.

mercredi 27 mars 2013

Train (2)

Le voyage en train à travers les plantations de thé faisait partie des raisons qui m’ont poussé à visiter le Sri Lanka. La ligne qui relie Colombo à Badulla a été développée par le gouvernement colonial britannique à partir de 1864 pour transporter le thé de la région montagneuse jusqu’à Colombo. Elle est aujourd’hui encore la ligne principale du réseau. 



La vitesse n’est pas au rendez-vous: les trains mettent au moins dix heures pour parcourir ces 290 km de ligne, souvent beaucoup plus: comme il n’y a qu’une seule voie, les trains ne peuvent se croiser que dans les gare et se retardent donc les uns les autres. Il faut dire que le train, partant du niveau de la mer à Colombo, atteint l’altitude de 1900 mètres à Pattipola en empruntant pont et tunnels.

Malgré cette lenteur, vous êtes secoué à l’intérieur de ce train brinquebalant sur une ligne qui n’est pas électrifiée. Mais ces trains sont devenus mythiques: le «Podi Manike» quitte Colombo pour Badulla à 5h55 chaque jour, tandis que le «Udarata Menike» le suit en partant à 9h45.

Les paysages traversés, surtout entre Kandy et Nuwara Eliya, avec des plantations de thé à perte de vue, sont absolument superbes.







Voici quelques aperçus vidéo de ce parcours. Les deux premiers extraits ont été pris à bord du «Udarata Menike» avant d’arriver à Hatton, arrêt où je suis descendu pour me rendre à Dalhousie et au pic d’Adam. Le troisième a été pris entre Hatton et Nuwara Eliya le jour suivant.



Outre la beauté des paysages, le voyage en train est aussi un voyage dans le temps. Peu de choses semblent avoir changé depuis l’époque coloniale. Les bureaux des chefs de gare ressemblent à de véritables musées où toute l’information est consignée dans des livres poussiéreux. Les uniformes et le matériel sont d’une autre époque.



Le train ne serait aussi pas ce qu'il est au Sri Lanka sans ses écoliers en uniforme.



mardi 26 mars 2013

Pic d’Adam (Sri Pada)

Le pic d’Adam (Sri Pada en cingalais) est un sommet conique qui culmine à 2243 mètres. Il est considéré comme un lieu saint par les hindous, les bouddhistes et les musulmans. Au sommet de la montagne se trouve en effet une cavité censée être une empreinte de pas, celle de Bouddha, de Shiva ou d’Adam selon les croyances. Bref, il s’agit d’un important lieu de pèlerinage depuis plus de 1000 ans.

L’ascension consiste en une interminable succession de près de 5200 marches éclairées toute la nuit. Pour les touristes, l’exercice consiste donc à partir au milieu de la nuit, à gravir les 1000 mètres de dénivelé en profitant de la fraîcheur de la nuit et d’assister au lever du soleil au petit matin.

Arrivé la veille à Dalhousie, vous pouvez contempler le pic d’Adam et apprécier la tâche qui vous attend.



Je quitte ma guesthouse un peu avant 2h30 du matin, passe devant plusieurs bouddhas éclairés





et m’attaque avec patience et endurance, sous une nuit étoilée, aux innombrables marches qui me mèneront au sommet. Pour la première fois de mon séjour au Sri Lanka, j'ai froid.





Les escaliers de Sigirîya sont de la rigolade en comparaison. Mille mètres de dénivelé presque uniquement en empruntant des escaliers, c’est vraiment éreintant. Plus on approche du sommet et plus la pente est raide. Les dernières centaines de mètres sont particulièrement fatiguant. Arrivé au sommet, vous êtes récompensé par un magnifique lever de soleil



et un panorama incomparable sur les montagnes voisines.



Des pèlerins bouddhistes ont bien sûr fait l’ascension. Une cérémonie marque la nouvelle journée.





Si la montée est éprouvante, la descente est une torture pour les genoux. En m’arrêtant pour prendre des photos, je sentais mes jambes trembler. Par contre, la descente permet d’admirer de magnifiques paysages.





Fin des escaliers à la descente, ouf!



Retour à la guesthouse vers 9h30 pour un petit-déjeuner bien mérité.

lundi 25 mars 2013

Kandy


Après Anurâdhapura jusqu’au 8e siècle, puis Polonnâruvâ jusqu’au 13e siècle, Kandy sera la capitale du dernier royaume cingalais qui tomba aux mains des Britanniques en 1815 après avoir résisté trois siècles aux Portugais et aux Hollandais. Depuis, la ville a conservé sa fonction de capitale religieuse.

Situé au bord du lac, le Temple de la Dent renferme en effet la plus importante relique bouddhique du pays, à savoir une dent du Bouddha! Celle-ci aurait été dérobée sur son bûcher funéraire en 483 av. J.-C. et apportée au Sri Lanka au 4e siècle cachée dans les cheveux d’une princesse!

La dent est devenue un signe et un enjeu de souveraineté: celui qui la détient a le droit de régner sur l'île. Elle aurait ainsi été ramenée en Inde par une armée d’envahisseurs avant d’être récupérée; les Portugais auraient ensuite cherché à s’en emparer et à la brûler, mais n’auraient mis la main que sur une réplique, la relique sacrée étant conservée dans un endroit sûr. L’histoire me fait un peu penser à celle du Bouddha d’Or et du Bouddha d’Émeraude au Laos et en Thaïlande (voir ici).

Quoi qu’il en soit, le Temple de la Dent actuel a été construit au 17e siècle. S’il s’agit à l’extérieur d’un bâtiment d’aspect normal, l’intérieur est magnifique et décoré avec raffinement, même s’il est malheureusement difficile à prendre en photo.



La salle de la dent est ouverte aux visiteurs trois fois par jour, lors de la «puja». Celle du soir est rythmée au son des tambours.




La ferveur est assez impressionnante. Les Sri Lankais se pressent en masse pour assister à la cérémonie.




Kandy est aussi célèbre pour le jardin botanique de Peradeniya, l’un des plus riches au monde,



avec notamment son bambou géant.



Mais dans l’ensemble, Kandy est une ville assez chaotique avec une circulation trépidante, bien que parfois surprenante.