mercredi 9 novembre 2011

Wadi Rum

Dernière grande étape de mon périple en Jordanie, à deux heures de route de Pétra en direction du Sud et de la frontière avec l’Arabie saoudite: le désert du Wadi Rum. Lieu mythique, depuis que Lawrence d’Arabie y rassembla les tribus bédouines pour attaquer Aqaba dans le cadre de grande révolte arabe contre les Ottomans. Lieu magique surtout avec ses imposants massifs de grès et de granit dégageant des vallées de sable ocre.

C’est donc parti pour une journée entière dans le désert en compagnie de guides bédouins. Malheureusement, le temps n’est pas à la fête. Durant les deux tiers de la journée, une couverture nuageuse tenace masque complètement le soleil. Or le désert sans le soleil, ce n’est pas vraiment le désert, surtout qu’il fait carrément froid à l’arrière de la jeep! Pas de soleil, cela veut aussi dire pas de jeux de lumière mettant en évidence les magnifiques paysages qu’est censé offrir le désert. Bref, c’est un peu la soupe à la grimace.

Heureusement, quelques brèves éclaircies permettent malgré tout de profiter d’un premier aperçu.





Le Wadi Rum est aussi célèbre pour ses arches rocheuses:



Mais l’essentiel de toute visite dans le Wadi Rum est d’y passer la nuit pour profiter des deux moments où la lumière est la plus belle: le coucher et le lever du soleil. Par chance, le temps se dégage complètement en fin de journée. Je peux donc profiter pleinement de mon coucher de soleil du haut de ma colline! Le spectacle est grandiose.







Nous passons la soirée et la nuit dans le camp. Ambiance conviviale et excellent repas sous la tente collective.



La nuit est froide et le confort spartiate, mais la fatigue prend vite le dessus. Au petit matin, le ciel est totalement dégagé et permet d’apprécier le Wadi Rum à sa juste valeur. Rien de mieux que de commencer une journée par une belle promenade, seul dans le calme et l’immensité du désert.







lundi 7 novembre 2011

Pétra - Haut lieu des Sacrifices et wadi Farasa

Autre superbe randonnée, celle qui conduit vers le «Haut lieu des Sacrifices». Rien que le nom donne envie de monter. A nouveau, une ascension raide au départ de la ville basse est nécessaire pour accéder au sommet de la montagne, aplani par les Nabatéens pour constituer une plateforme servant… aux sacrifices bien sûr.



Mais ce sont surtout les superbes panoramas qui justifient l’ascension.





Au lieu (et non pas «haut lieu», ah, ah) de redescendre par le même chemin, il est possible de faire une boucle en empruntant le wadi Farasa. La descente est magnifique, mais pas moins abrupte que la montée…



Elle permet de visiter plusieurs tombeaux, à commencer par la tombe du Jardin



puis la tombe du Soldat romain



et le triclinium, dont l’intérieur permet d’apprécier les roches colorées caractéristiques de Pétra.

Pétra - Jebel al-Khubtha

Un des plaisirs de la visite de Pétra, à condition de rester suffisamment longtemps pour avoir le temps de les entreprendre, est les possibilités de randonnées vers les hauts-lieux; ceux-ci offrent de superbes panoramas sur la ville et les massifs qui l’entourent.

La montée du djebel al-Khubtha permet une vue plongeante sur la ville basse et plus particulièrement sur le théâtre creusé dans la roche.



Ou encore une vue sur le cardo maximus:



Un peu en contrebas, il est possible d’accéder à un point de vue faisant face au Khazneh:

samedi 5 novembre 2011

Pétra - Tombeaux royaux

Les tombeaux royaux désignent les quatre imposantes tombes qui dominent la cité.
Creusées dans la partie inférieure de la paroi du djebel Khubtha, elles sont malheureusement endommagées par l’érosion.

La plus célèbre est la tombe à l’Urne, sculptée en 70 av. J.-C.



Le ciel se couvre sur la ville basse de Pétra: les tombeaux royaux vus depuis les hauteurs du cardo maximus.



Un rayon du soleil couchant parvient à percer la couverture nuageuse et vient éclairer les tombeaux royaux.

Pétra - Le monastère

Le monument dit du «Monastère» ou «Deir» est la plus grande façade tombale de Pétra. Particulièrement impressionnante, elle mesure 50 m de large et 45 m de haut. Mais cette vue se mérite: 45 minutes de montée en escalier sont nécessaire pour pouvoir l’admirer.





Comme toujours à Pétra, le cadre est aussi important que le monument. Le «Monastère» (au centre gauche)…



…vu depuis le petit sentier qui conduit à ce panorama:





Incontestablement l’une des plus belles promenades à faire à Pétra.

vendredi 4 novembre 2011

Pétra - Trésor ou Khazneh

Après une petite demi-heure de descente entre ces immenses parois, la fente irrégulière entre les deux falaises laisse apparaître la façade du fameux «Trésor» ou Khazneh.

Ce bâtiment de 2000 ans, taillé dans la falaise, est un tombeau, comme la plupart des monuments visibles à Pétra. Mais il est beaucoup mieux conservé que les autres, protégé des vents et de l’érosion par l’espace restreint dans lequel il se dresse.

Le monument est particulièrement somptueux le matin, lorsqu’il est éclairé par le soleil:





L’après-midi, sans soleil, mais avec un chameau! (Oui, les chameaux, comme les humains, ont l’air bien petits face à de telles proportions)

Pétra - Siq

Pétra: une expérience fabuleuse et un site merveilleux tant sur le plan naturel que culturel.

Appelée à l’origine «Raqmu» (la bariolée) en raison de la variété de couleurs de sa roche, le site se caractérise aussi par un ensemble de falaises modelées par la triple action du vent, du sable et de l’eau. Il y a 2000 ans, les Nabatéens, populations caravanières des épices et des aromates en provenance d’Arabie, firent de ce site leur refuge et creusèrent les falaises pour élever des tombeaux.

Unique porte d’entrée dans le site de Pétra, le Siq, est un long corridor de 1,2 km, ne mesurant que 2 ou 3 m de largeur par endroits et serpentant entre des parois de plus de 100 m de haut. Il ne s’agit pas d’une gorge creusée par l’eau, mais d’un bloc fissuré par l’action des forces tectoniques. Le système de canalisations taillées dans la roche par les Nabatéens est clairement visible.





jeudi 3 novembre 2011

Route du Roi

Départ de Madaba en direction de Pétra. La façon la plus belle, mais pas la plus rapide, d’accomplir ce voyage est d’emprunter la route du Roi. Mon hôtel propose précisément un service de minibus pour ce trajet. Nous sommes cinq à être du voyage: un couple de jeunes anglais, un couple de retraités italiens, moi et notre chauffeur Mohammed. Un plaisir de partager ces moments avec des voyageurs calmes et indépendants. Les troupeaux bruyants auront malheureusement eux aussi trouvé leur chemin vers Pétra.

La route du Roi est un émerveillement pour l’imagination et pour les sens. Pour l’imagination, car la route constitue à elle seule une invitation au voyage dans le temps. En 3000 ans d’histoire, elle a vu défiler les Juifs en route pour la Terre promise, les Nabatéens de Pétra, les armées romaines, les chrétiens en pèlerinage vers le mont Nébo sous la protection des croisés, les musulmans sur le chemin de La Mecque, les caravanes commerciales, etc. En voyant le minibus avancer péniblement sur les routes en lacets, traversant des paysages arides et escarpés, il est difficile de ne pas essayer de se représenter à quoi pouvaient ressembler ses vagabondages anciens. La route est en elle-même un fabuleux condensé de l’histoire de cette région.

L’émerveillement pour les sens, c’est notamment lorsque, après quelques kilomètres sur un plateau assez monotone, la route doit franchir le gigantesque wadi Mujib (wadi voulant dire vallée). Dès les premiers virages, un panorama à couper le souffle s’ouvre à vous:





La vue au sommet de l’autre versant:





Ces deux dernières photos ont été prises depuis le «Sun Shine Restaurant», mon restaurant panoramique préféré. Une simple tente bédouine installée entre la route et le précipice:



Déguster un café à la cardamone en fin de matinée devant un tel panorama, confortablement installé dans un canapé, avec une température extérieure idéale d’une vingtaine de degrés accompagnée d’un petit vent frais... Nous sommes proches de la perfection.

La route traverse ensuite la ville de Kérak, célèbre pour son monumental château croisé. C’est de cette forteresse que Renaud de Châtillon, seigneur de Montréal et d’Outre-Jourdain (!), rançonnait les caravanes reliant l’Egypte à la Mecque et défiait Saladin.





La forteresse permet une nouvelle fois d’apprécier la vue sur la région.



La route traverse ensuite une nouvelle vallée, le wadi el Hasa, peuplé de bédouins avec leurs troupeaux de moutons.





Bref, la route du Roi, c’est vraiment royal! Un magnifique trajet à emprunter sans hésiter pour se rendre à Pétra.

Madaba

À l’aube du troisième jour s’achève mon séjour à Madaba, la ville où j’ai dormi depuis mon arrivée en Jordanie.

Madaba est célèbre pour ses mosaïques, et plus particulièrement pour une mosaïque byzantine du VIe siècle, connue pour être la plus vieille représentation cartographique de la terre sainte. La mosaïque a été retrouvée à la fin du XIXe siècle lors de travaux pour la construction d’une église orthodoxe (Madaba compte encore aujourd’hui une importante communauté chrétienne) à l’emplacement de l’ancienne église byzantine.



Elle se trouve aujourd'hui sur le sol de cette église. On peut y voir Jérusalem:



ainsi que l’oasis de Jéricho, reconnaissable à ses palmiers, et les poissons du Jourdain faisant demi-tour en découvrant les eaux salées de la mer Morte.

mercredi 2 novembre 2011

Jerash

Mais le but premier de cette escapade dans le Nord du pays est la visite de Jerash, site de l’antique cité de Gérasa, qui faisait partie de la Décapole, une ligue de dix villes de la région soucieuses de favoriser leurs relations commerciales et de se défendre face à leurs voisins. C’est l’une des une des villes romaines les mieux conservées dans le monde.

Elle est notamment célèbre pour son magnifique forum ovale,





et son cardo maximus, avenue à colonnades longue de 800 mètres et jadis bordée de boutiques et de fontaines. Les traces creusées par le passage des roues des chars pendant des siècles sont visibles.





La ville compte bien sûr de nombreux monuments.

L’arc d’Adrien:



Le théâtre Nord:



Le théâtre Sud:



Ou le Temple d’Artémis:



La ville moderne de Jerash jouxte le site antique. Une expérience particulière de la visite est d’entendre l’appel à la prière du muezzin depuis les ruines romaines.