vendredi 19 décembre 2008

Cheow Lan

Le lendemain matin, départ pour le lac Cheow Lan (ou Chieow Laan). Il s’agit d’un gigantesque lac artificiel formé lors de la construction du barrage de Rajaprabha. Le lac a englouti la vallée et offre désormais de magnifiques perspectives sur la forêt tropicale et les formations karstiques caractéristiques de cette région. Pendant plus d’une heure, je parcours ce lac à bord d’un bateau longue-queue. Je vous laisse admirer les paysages qui, je crois, se passent de tout commentaire.















Outre les paysages, le bateau constitue aussi un moyen privilégié d’observer la faune de la région. Outre le son des «woodpeckers» dans la forêt, j’ai pu voir des aigles, des «calaos» et des singes gibbons.

Après cette traversée du lac, j’aperçois enfin le petit village flottant dans lequel je vais rester pendant 24 heures. il s’agit d’un ensemble de petits bungalows en bambou flottants sur le lac. Le tout est exploité par les habitants d’un village voisin. Pas d’électricité ni d’eau courante cette fois-ci, mais uniquement un matelas posé à même le sol.





Au programme: exploration de la faune au lever du jour, promenade dans la jungle et visite d’une grotte, canoë et baignade dans le lac, etc. Manger également: contrairement à ce qu’on pourrait penser, les spécialités thaïlandaises servies dans ce petit village improbable sont absolument exquises et les portions sont gargantuesques: curry massaman, poisson frit, salade de porc et bœuf au basilic pour un seul repas! Les prix thaïlandais n’étant pas les mêmes que les prix australiens, je n’avais même pas remarqué que j’avais réservé un tour «privé», c’est-à-dire que j’avais un guide anglophone et un conducteur de bateau pour moi tout seul! Je passe des heures à discuter avec ma guide qui, ayant étudié trois ans en Nouvelle-Zélande, parle un anglais impeccable.

Enfin et surtout, je passe des heures assis devant mon bungalow, les pieds dans l’eau, à contempler le paysage et à écouter les cris des gibbons provenant de la rive opposée. Voici juste pour vous «Virtual Cheow Lan», comme si vous y étiez.



Outre les paysages, une grande partie de l’expérience consiste dans le fait d’être coupé du monde: pas d’électricité, pas de signal téléphonique, à une heure de bateau du monde extérieur. J’ai la de plus la chance d’être quasiment seul dans ce petit village. La destination est à peine mentionnée dans les guides touristique – je ne l’ai découverte qu’à travers des blogs de voyage – et n’attire pas les foules. Les conséquences du blocage de l’aéroport de Bangkok se font de plus cruellement sentir. Ma guide me confie que la moitié des réservations a été annulée.

Le moment le plus agréable consiste à être le premier à se réveiller, juste avant le lever du jour. Vous prenez alors vraiment conscience que vous êtes au beau milieu d’un lac, entouré par la jungle, en Thaïlande, sans moyen de communication avec le monde extérieur. La sensation d'isolement est totale, à la fois effrayante, envoutante et relaxante.

Voici quelques photos des premières lueurs du jour sur Chieow Laan. Les rubans attachés aux bateaux en Thaïlande sont un appel aux esprits censés protéger les embarcations. Bref, c’est censé aider à ne pas couler.







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