La première interrogation avant tout voyage en Birmanie est: faut-il y aller? Malgré la levée du boycott officieux sur le tourisme dans ce pays, la controverse continue de faire rage. La seconde question est: faut-il continuer d’utiliser le nom de Birmanie plutôt que celui de Myanmar, choisi par la junte militaire il y a quelques années? Pour différentes raisons, j’ai choisi de répondre par l’affirmative à ces deux questions, même si je suis conscient qu’il existe aussi de bonnes raisons en faveur de la position contraire.
La première étape de mon voyage est Mandalay, située au bord de l’Irrawaddy, dans les plaines (très!) sèches du centre de la Birmanie. C’est la dernière capitale royale jusqu’à la chute de la monarchie face aux Britanniques en 1885. Le site le plus spectaculaire de la ville est d’ailleurs le monastère Shwenandaw, qui faisait originellement partie des appartements royaux. Le dernier roi Thibaw, persuadé que l’esprit de son père hantait la construction, exigea qu’elle soit démontée et reconstruite en dehors de la cité royale. Cette décision sera salutaire, car le reste du palais, occupé par les Japonais durant la Seconde Guerre mondiale, sera en grande partie détruit en 1945 sous les bombes britanniques.
Cette large structure en teck, avec ses quatre niveaux de toitures, est magnifiquement ciselée et sculptée.
Les murs de l’ancienne cité royale subsistent et forment en carré de deux kilomètres de côté.
La pagode Kuthodaw, ensemble de stupas bouddhistes, est réputée pour contenir, ou plutôt constituer, le «plus grand livre du monde» par sa taille. Ses 729 stupas abritent en effet autant de stèles de marbre sur lesquelles est gravé le canon bouddhique.
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