Après déjà plusieurs voyages en Asie, le Japon faisait
évidemment partie de mes projets depuis quelque temps. J’avais songé y passer
trois mois au printemps 2011 en travaillant depuis Tokyo comme indépendant,
mais avais renoncé au projet faute de temps et à cause du séisme du mois de
mars, suivi par l’accident nucléaire de Fukushima.
L’idée ne m’avait pas abandonné et ce mois de novembre m’est
apparu comme le moment idéal pour concrétiser ce projet. C’est donc pour trois
grosses semaines de découvertes, mais aussi de travail, que je pars au Japon.
Quand je vais en Asie, j’ai pour habitude de privilégier les
compagnies aériennes locales. Le service y est généralement de bien meilleure
qualité et donne l’impression de découvrir le pays dès l’entrée dans l’avion, et non simplement à sa sortie.
Je choisis donc un vol ANA depuis Francfort, ce qui me
permet, accessoirement, de découvrir le tout nouveau Boeing 787 «Dreamliner». Ses
nombreux déboires de jeunesse ne doivent pas faire oublier qu’il s’agit d’un
bel oiseau, plus léger grâce à l’utilisation accrue de matériaux composites et
donc moins gourmand en énergie.
Le vol se déroulera sans accroc. Le service à bord, à l’image
de ce que l’on retrouve partout au Japon, est incroyablement attentionné et
poli. Chaque geste est tellement contrôlé que l’hôtesse ressemble presque à
pantin dans sa façon de distribuer les plateaux-repas. Sauf qu’il y a justement
un regard et une attention pour chaque passager.
J’avais prévu deux jours à Tokyo pour travailler un peu et
absorber le décalage horaire. Celui-ci sera particulièrement difficile à
supporter. Après une première nuit trop longue, impossible de m’endormir avant
le petit matin de la seconde nuit, une heure à peine avant d’être brusquement réveillé par…
un tremblement de terre!
L’hôtel est bien secoué par ce séisme de magnitude 5,5, mais
on sent qu’il y a de la marge!
Le décalage culturel me semblera aussi plus important que je
ne l’avais pensé. Après tout, le Japon est un pays riche et Tokyo, une de ces
grandes capitales internationales comme Paris, New York ou Singapour. Je pense
arriver en terrain connu. Or étrangement, j’ai l’impression que cette proximité
de niveau et, sur certains plans, de mode de vie ne fait qu’accentuer le
décalage avec une culture qui tient manifestement à conserver sa spécificité.
Une belle invitation à la découverte.
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